Les défaillances du système d’A.O.C.

Il n’y a pas besoin d’être un dégustateur professionnel pour comprendre que le système actuel ne fonctionne pas.

Entrez dans n’importe quel supermarché et vous pourrez acheter des vins AOC en provenance de toutes les grandes appellations de France. Ramenez-les chez vous et vous découvrirez qu’ils ont tous les mêmes typologies de goûts.

Allez maintenant dans une cave à vins naturels et, pour le même prix, vous trouverez des vins avec de la personnalité et du charme alors même que ces vins sont classés le plus souvent en vin de pays ou vin de table.

L’appellation AOC n’est pas un guide fiable pour la qualité du vin.

Panorama

La loi française ne reconnaît pas de manière adéquate l’importance du vigneron dans la détermination de la qualité du vin.

Vous pouvez faire de très mauvais vin sur un terroir de grande qualité. Vous pouvez abîmer gravement une terre en la noyant de traitements chimiques.

Mais si vous travaillez sur une AOC prestigieuse, vous n’avez pas à vous inquiétez. C’est l’étiquette qui vend le vin.

Le tracé des appellations

Dans beaucoup de régions de France, les tracés des appellations ne reflètent pas les réalités des différents terroirs.

En 50 km dans la côte d’Or en Bourgogne vous pouvez découvrir 500 appellations. Dans toute la Champagne, vous ne trouverez qu’une seule appellation.

Ce n’est pas que le champagne ne possède qu’un seul terroir homogène ou que tous les champagnes ont le même goût d’où qu’ils viennent dans l’appellation.

Il y a beaucoup de bons terroirs pour des vignobles qui ne sont pas dans les limites d’une AOC.

Même un très bon vigneron qui posséderait une parcelle dans une de ces zones aura très peu de chance, voire d’intérêt, de voir la carte des appellations revues au cours de sa vie.

Les règles

Insuffisances

Les règles qui régissent la viticulture et la vinification sont trop strict sur le style de vin autorisé et insuffisamment sur la qualité.

Si un vigneron veut expérimenter différents cépages ou différents assemblages, il ne peut pas garder l’appellation AOC. Même s’il s’agit d’une pure expression d’un terroir local.

S’il produit un mauvais vin en respectant les règles du système, alors il peut apposer l’appellation sur les etiquettes.

L’obstacle le plus important à l’amélioration de la qualité concerne les rendements. Actuellement leurs limites sont beaucoup trop élevées.

Le manque de contrôle

Si l’INAO était déjà plus efficace dans son contrôle des réglementations qu’elle a édictée, l’AOC aurait plus crédibilité.

Les limitations sur les rendements et sur la vinification (particulièrement ceux concernant la chaptalisation) sont régulièrement ignorées.

Mais le problème le plus grave a trait aux dégustations d’agrément. Tous les vins AOC doivent être dégustés et approuvés avant de pouvoir vendre leurs vins avec l’appellation AOC.

Soit le vin qui est dégusté n’est pas le même que celui qui sera ensuite vendu, ou c’est quasiment impossible de rater une dégustation d’agrément.

Tout ceci provoque beaucoup de gênes.

L'étiquetage

L'étiquetage des vins français est incompréhensible pour le non-initié et  ne donne que très peu d’informations sur la qualité d’un vin.

Il n’y a rien de plus important que le cépage utilisé, les techniques de vinification ou les additifs, l’approche culturale ou encore les rendements.

Un vin de table n’est même pas autorisé à afficher l’endroit ou l’année de production.


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